Pauline Ansquer

Pauline Ansquer est diététicienne-nutritionniste. Ayant eu des Troubles du Comportement Alimentaires (TCA) plus jeune, elle a décidé d’en faire sa spécialité, ce qui lui permet aujourd’hui d’avoir une meilleure compréhension de cette maladie.

Elle exerce son métier avec un objectif qui lui tient à cœur : aider ses patients à avoir un rapport plus sain et serein avec leur alimentation.

Son approche met en avant la démarche fonctionnelle de la diététique reposant sur l’aspect clinique (symptômes) et la biologie (analyses) afin de comprendre la cause des maux de ses patients. Ses suivis sont donc axés vers une alimentation prenant en compte l’aspect micro nutritionnel des aliments, nécessaire pour accompagner l’organisme dans chacune de ses fonctions physiologiques.

Son engagement

Une approche simple de l’alimentation, bien loin des régimes. Elle souhaite que ses patients retrouvent le plaisir de manger les aliments qu’ils affectionnent. Le plus important pour elle est d’assurer les besoins énergétiques et nutritionnels de ses patients, tout en conservant la notion de plaisir.

 

Qu’est-ce que la micronutrition ?

En nutrition nous retrouvons : Les macronutriments, comme les protéines, les lipides, les glucides, apportent l’énergie nécessaire à l’organisme, avec chacun des rôles différents.

Les micronutriments, eux, n’apportent pas d’énergie, mais sont indispensables pour assurer les réactions métaboliques de l’organisme. Ils sont apportés par l’alimentation car ils ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme. C’est pourquoi les apports doivent être réguliers pour ne pas créer de carences. Dans cette catégorie, nous retrouvons :

  • Oligo-éléments (iode, cuivre, zinc, chrome…)
  • Acides gras essentiels (EPA, DHA)
  • Fibres qui représentent l’ensemble des glucides non digérés par l’organisme
  • Acides aminés qui sont des petites molécules permettant la synthèse des protéines
  • Anti-oxydants qui permettent de lutter contre l’oxydation néfaste de l’organisme.

 

La micronutrition se focalise sur l’étude des micro-nutriments, mesurés en premier lieu lors d’un bilan médical. Chaque micro-nutriment est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme ; un excès ou une carence dans l’alimentation provoque un déséquilibre qui empêche les organes de fonctionner normalement.

La micronutrition vise à optimiser l’état de santé du patient en l’aidant à mieux choisir le contenu de son assiette pour répondre aux besoins physiologiques de son organisme. Des compléments alimentaires peuvent être proposés si nécessaire.

Cette approche particulièrement fine et adaptée à chaque patient permet un état de santé optimal sur le long terme.

La banane et la micronutrition : quels apports ?

La banane est source de manganèse et de potassium puisqu’elle couvre 18% de la VNR (Valeur Nutritionnelle de Référence) pour ces 2 nutriments. Même si dans une moindre mesure, sa teneur est également intéressante en chlorure, magnésium, cuivre, phosphore et zinc.

La banane apporte aussi des vitamines, majoritairement de la B6, de la B9 et en plus faible quantité de la C, B5 et B1. Les besoins en vitamines B et notamment en B9 sont difficiles à couvrir.

Elle contient également un peu d’anti oxydant sous forme de flavonoïdes qui participe à la protection des cellules en luttant contre l’oxydation néfaste pour l’organisme.

La banane est donc un fruit avec une forte densité nutritionnelle, qui apporte à la fois des minéraux, des vitamines et des anti-oxydants, pour une faible teneur énergétique.

De plus, consommée verte, elle contient des prébiotiques* qui permettent de renforcer le microbiote intestinal. Ce microbiote correspond à l’ensemble des bactéries, virus, champignons et parasites non pathogènes naturellement présents dans les intestins. Son rôle est aujourd’hui prépondérant dans le bon fonctionnement du système immunitaire, hormonal mais aussi pour la santé mentale.

Enfin, il faut savoir que plus la banane mûrit, plus elle sera riche en glucides simples (glucose et fructose). En effet, les glucides complexes (amidon) présents dans la banane non mûre se dégradent lors de la maturation et sont transformés en glucides simples rapidement assimilables par l’organisme.

Une banane consommée à peine mûre (avec les extrémités vertes) sera par conséquent plus riche en amidon. L’amidon, tout comme les fibres, n’est pas absorbé par l’intestin grêle et permet donc aux bactéries de proliférer, avec un effet bénéfique sur la digestion.

Un dernier mot ?
Pour moi, la banane c’est un fruit aux multiples atouts… mais c’est aussi (et surtout) le fruit plaisir par excellence !
Pauline Ansquer