Un rôle économique et social majeur dans les pays producteurs
Saviez-vous qu’en plus du dynamisme économique et des dizaines de milliers d’emplois générés par la banane, celle-ci participe activement à de nombreux projets locaux afin de soutenir l’éducation, la santé, la culture et l’environnement ?
Le respect des normes sociales
Les entreprises qui commercialisent les bananes en France (producteurs, importateurs, metteurs en marché) se conforment a minima aux règles de l’OIT (Organisation Internationale du Travail, agence spécialisée de l’ONU), visant à promouvoir la justice sociale et les droits au travail pour tous (interdiction du travail des enfants, protection du droit syndical, niveau de rémunération, sécurité au travail, …). Les entreprises travaillent toutes dans le cadre de certifications en production (GLOBALG.A.P., Fairtrade, Rainforest, SCS Sustainably Grown, entre autres) qui garantissent à la fois de bonnes pratiques agricoles, une gestion efficace des ressources, et le respect de normes sociales.
En France, la profession entend poursuivre ses engagements en faveur du respect des règles de l’OIT. Elle souhaite étendre le développement des démarches de commerce équitable et le volet social de la certification GLOBALG.A.P., dédiée aux producteurs de fruits et légumes.
Aux Antilles
Avec les Plans Banane Durable adoptés en 2008 puis en 2014, la filière banane est pleinement engagée pour une agriculture durable, en matière de respect de l’environnement mais également au niveau sociétal. L’accent a été mis sur la formation des salariés agricoles : 600.000 heures de formation pour des pratiques agricoles plus durables ont été dispensées en 6 ans, en collaboration avec l’Institut Technique Tropical (IT2) et le CIRAD.
En Afrique et Amérique latine
Certaines entreprises développent également des programmes de soutien à l’éducation ainsi qu’à l’accès aux soins pour leurs propres salariés, mais également au bénéfice des communautés environnantes, mettant à disposition les infrastructures nécessaires. Des initiatives locales, comme en Afrique, vont même encore plus loin en aidant à la revalorisation des métiers de l’agriculture et à la création de micro-entreprises agricoles, soutenant ainsi le développement du tissu économique local des zones rurales.
La protection des travailleurs
Dans les plantations, des mesures strictes sont prises pour protéger les travailleurs et les populations environnantes. Elles sont encadrées par les règles de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) et par les cahiers des charges des certifications en production.
Le référentiel GLOBALG.A.P., qui est le plus répandu au niveau mondial, instaure par exemple une obligation de formation pour les employés des plantations, et un audit annuel des plantations afin de vérifier la bonne application des mesures de protection. Ce référentiel impose également de réaliser des analyses des cours d’eau en amont et en aval des plantations.
Quand des traitements phytosanitaires sont nécessaires, ils sont effectués en l’absence de toute personne dans la parcelle concernée. Des délais réglementaires existent, avant de pouvoir entrer de nouveau dans la parcelle (entre 24 et 48h selon la matière active). La protection des ouvriers agricoles chargés d’appliquer les traitements phytosanitaires a également beaucoup évolué ces dernières années : étanchéité des cabines de tracteurs ; équipements individuels de protection adaptés aux conditions tropicales (cirés, pantalons, hauts et masques, en matière aérée mais protectrice), collectés sur place ; plantations équipées de sanitaires et douche obligatoire pour les applicateurs après traitement…
Le World Banana Forum, pour une filière durable de la banane à l’échelle mondiale.
Le World Banana Forum, ou Forum Mondial de la Banane, est un espace d’échanges entre les principales parties prenantes du secteur de la banane, au niveau mondial. Animé par la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ce Forum a pour objectif de trouver un consensus à l’échelle mondiale quant aux bonnes pratiques pour une production et un commerce durables de la banane. Les travaux du WBF sont structurés autour de 3 groupes de travail principaux, dont l’un concerne les droits du travail. Ce groupe met l’accent sur trois domaines prioritaires en termes de droits du travail : la liberté syndicale et la négociation collective, la santé et la sécurité, et la parité.
Pour en savoir plusLe soutien à l’économie des pays producteurs
Consommer des bananes, une manière de soutenir l’économie des pays producteurs ?
Avec 700.000 tonnes consommées en France chaque année, la banane est le 2ème fruit le plus acheté en volume, derrière la pomme. 9 Français sur 10 achètent des bananes, en moyenne 17 fois par an*. Les Français aiment la banane, c’est un fait ! Appréciée pour sa praticité, ses atouts nutritionnels et l’énergie qu’elle procure à ses consommateurs, la banane a d’abord un impact économique fort dans les pays producteurs. La culture de la banane représente des dizaines de milliers d’emplois dans les grandes régions de production, ce qui favorise le développement de ces zones et leur attrait économique.
Produire, importer, distribuer et consommer la banane participe aujourd’hui au développement humain, social et économique des pays producteurs !
La filière banane, des dizaines de milliers d’emplois
La filière banane est le 1er employeur agricole de Martinique et Guadeloupe, avec 10.000 emplois dont 6.000 emplois directs. Les bananeraies sont situées dans des zones très complémentaires de l’activité touristique, les deux activités ne sont donc en concurrence ni pour les surfaces, ni en termes d’économie. La banane est un moteur de la dynamique commerciale et exportatrice des Antilles, avec en moyenne un bateau par semaine en partance vers l’Europe. Le trajet aller depuis la France approvisionne ces îles en produits importés, et les bananes transportées vers la France lors du trajet retour permettent de ne pas avoir un retour à vide.
La filière banane représente 80.000 emplois directs et indirects au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Ghana, et constitue un des premiers employeurs privés de ces pays. L’activité économique qui s’est développée avec la filière banane, s’est accompagnée du développement d’infrastructures pour les populations locales (écoles, routes, hôpitaux…).
La filière banane représente le plus important pourvoyeur d’emplois du secteur agricole. Au Costa Rica, au Guatemala, au Panama, en Colombie, en Équateur et au Brésil, les sociétés productrices sont parmi les principaux acteurs économiques, participant activement aux développements sociaux et environnementaux.
En accompagnement de leurs activités agricoles, elles développent des infrastructures sociales en faveur des populations, telles que des centres médicaux, des écoles, des routes. Elles agissent également au niveau environnemental en faveur de la reforestation, de la préservation des ressources hydrauliques et enfin de la protection de la faune et de la flore.
* Sources : CIRAD 2020 et AIB d’après Kantar Worldpanel 2020
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