Idées reçues sur la banane
La banane est le fruit le plus consommé en France. Tout le monde l’adore, ou presque ! Pourtant, les idées reçues sont nombreuses à son sujet, à commencer par les préjugés nutritionnels. Faisons le point avec des réponses factuelles.
Première idée reçue : La banane ferait grossir ? Faux !
La banane ne fait pas grossir, pas plus que n’importe quel autre aliment. Tout est une question d’équilibre et de quantité. La banane contient 90,5 kcal pour 100g, soit l’équivalent d’un yaourt aux fruits (93,1 kcal/100g), ce qui en fait un aliment modérément calorique. De plus, compte tenu de sa teneur en fibres, en eau, en amidon résistant et de sa texture, elle est rassasiante et permet d’éviter le grignotage. Enfin, la banane, au même titre que les autres fruits, est à consommer sans modération. Elle contribue à l’apport recommandé de 5 portions quotidiennes du PNNS (Plan National Nutrition Santé). Le rôle protecteur de cette catégorie d’aliments dans la prévention de certaines pathologies (obésité, cancers ou maladies cardiovasculaires) a largement été démontré.
Deuxième idée reçue : La banane constiperait ? Faux !
La banane est communément consommée pour ralentir le transit des personnes souffrant de diarrhées, notamment chez les enfants. En effet, en captant l’eau, les fibres solubles contenues dans la banane améliorent la consistance des selles lors de soucis digestifs. Mais, la banane ne constipe pas pour autant ! En effet, les facteurs favorisant la constipation (outre maladies éventuelles) sont les manques d’hydratation, de fibres dans l’alimentation et d’activité physique. De par ses teneurs en eau (75,8g pour 100g) et en fibres (2,70g pour 100g), la banane participe au bon fonctionnement du transit. Elle contient notamment des fibres insolubles, qui augmentent le volume de selles et contribuent ainsi à prévenir les problèmes de constipation.
Troisième idée reçue : La banane serait indigeste ? Faux !
La banane contient une quantité notable de fibres (2,70g pour 100g), légèrement supérieure à la teneur moyenne présente dans les fruits crus (1,97g pour 100g) (Table Ciqual, Anses, 2020). Elle est également composée à 75,8% d’eau et a donc un pouvoir hydratant intéressant (équivalent à un petit verre d’eau). Enfin, sa teneur non négligeable en amidon lui confère des effets bénéfiques sur la digestion et les intestins. Toutes ces caractéristiques, combinées à une faible teneur en lipides, font de la banane un fruit très digeste.
Quatrième idée reçue : La banane serait mauvaise pour la glycémie et déconseillée aux personnes diabétiques ? Faux !
Il est maintenant établi que les personnes diabétiques insulino-dépendantes doivent suivre une alimentation variée et équilibrée, avec une ration normale de glucides, tout en contrôlant les glucides à index glycémique élevé. Bien que présentant une teneur en glucides supérieure à la moyenne des fruits crus, la banane a un impact sur la glycémie très limité. En effet, la banane contient de l’amidon, un glucide complexe, ainsi que des fibres qui lui confèrent un index glycémique bas. Les bananes peuvent donc être consommées par les personnes diabétiques. Une attention plus particulière doit néanmoins être portée sur les bananes bien mûres qui présentent un index glycémique plus élevé (du fait de la transformation de l’amidon en sucres).
Cinquième idée reçue : La banane serait déconseillée aux insuffisants rénaux ? Pas systématiquement !
Selon le stade de l’insuffisance rénale, l’apport en potassium ne doit pas obligatoirement être limité. Un régime pauvre en potassium n’est recommandé qu’en cas d’insuffisance rénale sévère. Dans ce cas, sans être exclue, il convient de prendre en compte l’apport en potassium de la banane dans la ration quotidienne (320 mg de potassium pour 100g de banane soit 16% des VNR). Dans les cas moins sévères, la banane peut être intégrée sans problématique dans l’alimentation quotidienne au même titre que les autres fruits.